J'avoue que j'étais moins interloquée par le sujet que par la maison d'édition de ce fascicule consacré aux apparitions de la Vierge à Beauraing.
Cette brochure diffusée en 1932, est effectivement estampillée "Editions Rex". Ce qui hélas ne se réfère pas aux heures les plus glorieuses de l'histoire belge. En 1932, le mouvement n'était pas encore constitué en parti. Deux années plus tôt, Léon Degrelle est nommé directeur de la petite maison d'édition Christus-Rex. Celle-ci se spécialise dans la publication de brochures pour l'Action catholique. Sur le dos du fascicule, on peut lire : "Sous la présidence de Mgr Picard, Aûmonier de l'ACJB et la direction de Léon Degrelle, les Editions Rex lancent la "Collection Nationale de Rex", qui apporte au grand public à date régulière (...) des livres de nos plus grands écrivains (...)"
Le Docteur Maistriaux s'intéresse donc en 1932 au phénomène des apparitions de Beauraing. Ce n'est pas par hasard. La curiosité d'un médecin pour ces manifestations, confère sans aucun doute à l'événement un sceau scientifique. L'introduction est, à ce titre, éloquente. Le Dr Maistriaux attire l'attention sur les campagnes de dénigrement orchestrées par la presse, raison pour laquelle il a accepté d'écrire cette brochure. "Je le fais volontiers ayant pu constater combien la presse s'y entend pour déformer les faits quand ce n'est pas pour les faire servir aux plus basses calomnies et aux plus méchantes interprétations."
"Récit tout objectif d'un témoin de chaque jour, d'un médecin connaissant et ayant soigné les sujets en question. Enumération spontanée d'actes, de gestes, de paroles sans aucune prétention... pardon, une seule, celle d'être l'expression exacte de la vérité... sans la moindre recherche de littérature ni de poésie." Voilà, voilà. Le ton est donné. La hem! hem! science et rien d'autre. Enfin, presque. Parce qu'après tout, le bon médecin travaille pour une maison d'édition catholique. "(...) je suis désireux de me rendre utilie à l'Eglise et à la Religion afin d'éviter les mécomptes du ridicule si l'avenir nous révélait le néant des "apparitions" de Beauraing."
Après s'être assuré de l'excellente santé physique et mentale des enfants, le médecin entreprend de détailler tous les mots et les gestes des enfants sur les lieux de la vision. Les interrogatoires (du moins quelques-uns) sont retranscrits. D'après ceux-ci, le Dr Maistriaux en conclut que la Vierge est "toute blanche, fort lumineuse avec des reflets bleux, 1 m 25 environ, des rayons dorés partent de sa tête, comme des aiguilles, ses cheveux sont cachés par un voile blanc, les mains sont jointes, un chapelet pend au bras droit et se perd dans les plis de sa robe. (...) Les yeux sont bleus. (...) Elle est très jeune."
Des expériences dites médicales ont ensuite été menées. Elles furent pour le moins étranges et cruelles. Un médecin a approché une allumette de la main des enfants qui n'ont nullement réagi. On leur a "tapoté" la main et le visage avec un canif sans que les jeunes ne bronchent. Tout absorbés qu'ils étaient dans l'extase...
L'épilogue est attendu : "Dans une attente émue, prions le Ciel, implorons la Sainte Vierge Marie pour que bientôt la lumière se fasse. Trop heureux nous serons si la Providence a daigné choisir notre petit coin de terre wallonne pour être témoins de ses bontés." Ah certes !
Après s'être assuré de l'excellente santé physique et mentale des enfants, le médecin entreprend de détailler tous les mots et les gestes des enfants sur les lieux de la vision. Les interrogatoires (du moins quelques-uns) sont retranscrits. D'après ceux-ci, le Dr Maistriaux en conclut que la Vierge est "toute blanche, fort lumineuse avec des reflets bleux, 1 m 25 environ, des rayons dorés partent de sa tête, comme des aiguilles, ses cheveux sont cachés par un voile blanc, les mains sont jointes, un chapelet pend au bras droit et se perd dans les plis de sa robe. (...) Les yeux sont bleus. (...) Elle est très jeune."
Des expériences dites médicales ont ensuite été menées. Elles furent pour le moins étranges et cruelles. Un médecin a approché une allumette de la main des enfants qui n'ont nullement réagi. On leur a "tapoté" la main et le visage avec un canif sans que les jeunes ne bronchent. Tout absorbés qu'ils étaient dans l'extase...
L'épilogue est attendu : "Dans une attente émue, prions le Ciel, implorons la Sainte Vierge Marie pour que bientôt la lumière se fasse. Trop heureux nous serons si la Providence a daigné choisir notre petit coin de terre wallonne pour être témoins de ses bontés." Ah certes !
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