jeudi 20 juin 2013

Il était une fois Charles Perrault

Le Petit Chaperon Rouge
Ma grand-mère ne se lassait jamais de me narrer les contes de Perrault. Elle finissait par reprendre les mêmes expressions, les mêmes intonations et je les connaissais par coeur. 
Récemment, j'ai exhumé un exemplaire des Contes de Charles Perrault,  datant de 1894. J'ai retrouvé les expressions de mon aïeule, mot pour mot. "Tire la chevillette, la bobinette cherra", disait mère-grand lorsque Chaperon Rouge frappait à la porte. Gamine, j'avais peine à imaginer la scène avec précision car je ne comprenais aucun des termes mais j'aimais la façon dont ces mots mystérieux se mariaient, j'aimais leur mélodie désuète. 
Le Petit Poucet résumait, à lui seul, toutes les peurs de l'enfance et j'écoutais avec avidité et angoisse. Le passage que je redoutais le plus, c'était celui où l'ogre reniflant la chair fraîche, extirpait Petit Poucet et ses frères dissimulés sous le lit.
C'est avec bonheur que j'ai déniché ce petit livre imprimé, gravé et broché dans les ateliers d'Edouard Guilllaume, le 15 juillet 1894. L'état général est satisfaisant, eu égard à l'âge plus que vénérable de l'ouvrage. Certaines pages n'ont pas été rognées. Ce qui rend l'objet encore plus attachant, encore plus rare aussi. Les illustrations signées Mittis et Picard sont d'une finesse remarquable. ©

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