mardi 30 septembre 2014

Suzette : les vacances 1925

En 1925, les petites filles se devaient d'être sages comme des images. Et de beaux magazines, de charmantes revues leur permettait de passer leur temps de façon constructive. Edité chez Gautier et Languereau (La Semaine de Suzette), la revue d'été : "Suzette en vacances" comportait de superbes illustrations.
Dont celles de Maurice Berty qui en 1921, illustre le catalogue du magasin "Au Bon Marché". On le retrouve régulièrement dans "La Semaine de Suzette". Dans la publication estivale de 1925, il signe cette coquette planche bien de saison. Comment orner son papier à lettres de manière originale quand on envoie des nouvelles à ses grands-parents restés à la maison ou à papa débordé de travail. ©
Pour les amoureux du charme désuet, cliquez sur ce lien : http://nouvellesuzette.canalblog.com/

vendredi 19 septembre 2014

Les premiers robots, fin du XIXe siècle et l'homme recyclé


Source : site cyberneticzoo.zoo
Depuis quelques siècles, les automates fascinent le bon peuple. Enigmarelle, un automate de deux mètres de haut marche, court même, s'arrête, se baisse et s'incline. Qui plus est, il est capable de tracer son nom à la craie sur un tableau noir. Sur scène, il enfourche une bicyclette et entreprend quelques tours. Après chaque prestation, on veut prouver qu'un homme n'est pas dissimulé en son sein. On ouvre sa tête, on déchire sa poitrine pour que les spectateurs découvrent son antre, un mystérieux rouage de mécanismes. La ressemblance des premiers robots avec les humains devient de plus en plus troublante et en juillet 1905, le célèbre automate Enigmarelle se promène à bord d'une automobile dans une rue de Londres. Mal lui en prit car il se fit épingler pour excès de vitesse. Contravention lui fut dressée et il dut comparaître devant la police Court de Marlborough Street. L'automate était ainsi considéré comme un homme à part entière, devant s'acquitter de ses obligations.

Source : "Je Sais Tout", 1905
En 1895, les Hollandais vont plus loin et créent le médecin automate. De stature humaine, il porte une perruque et ressemble à un vieux docteur. S'il est muet, son "corps" est truffé de compartiments qui communiquent avec l'extérieur par des ouvertures réparties sur la poitrine. Au-dessus de chaque tiroir, une plaque porte le nom d'une maladie commune. Que l'on souffre d'un rhume, d'un cor au pied ou que l'on ait un ver solitaire, il suffit de glisser une pièce de 10 centimes dans la fente qui correspond à la maladie qui intéresse le client. Le docteur automate livrera ensuite à son patient les conseils nécessaires et fournira les remèdes appropriés.Cet entrefilet repris dans l'album relié "Je Sais Tout" daté de 1905, suscite bien entendu quelques commentaires grinçants :"Mais alors que diront les collègues en chair et en os, de ce docteur sans diplôme? Hélas, nous voyons poindre à l'horizon une myriade de procès pour exercice illégal de la médecine, à moins qu'ils ne soient les premiers à lui conduire leur clientèle, pressée d'avoir remèdes et ordonnances. Certes, nous applaudirions ce désintéressement rare."

Il y a bien pire. Dans l'édition du 21 juillet 1895 (Je Sais Tout), on apprend que le Dr Cooper veut transformer le corps humain en ustensiles de ménage et en bibelots d'étagères. L'inventeur soumet d'abord un corps à une importante pression hydraulique. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, le corps est métamorphosé en pâte malléable. On peut la mouler comme on le désire et on fait ensuite cuire l'oeuvre au four, à l'instar de n'importe quel vase. L'homme se recycle déjà, à l'époque! ©